Édition du mardi 5 septembre 2000
A la date limite de leur adoption, seuls 7 plans de déplacement urbains (PDU) sur 65 ont été adoptés
Réalisant un état des lieux des quelque 27 plans de déplacement urbains (PDU) adoptés ou en cours d'élaboration, le Groupement des autorités responsables des transports (GART) note qu'à peine plus de la moitié des agglomérations françaises a déjà finalisé son PDU.
La date limite de la validation effective des PDU était fixée 30 juin 2000. Certes, le phénomène s'est accéléré depuis début mai. Mais, fin juin, seules 7 agglomérations sur 65 avaient approuvé leur PDU : Lyon, Orléans, Rouen, Saint-Étienne, Grenoble et Bordeaux. Il est vrai que la moitié des agglomérations concernées, soit une trentaine d'autres, est en phase de consultation finale ou d'enquête publique. "C'est parce que les collectivités locales ont mis un point d 'honneur à engager une large concertation avec les habitants, que ces PDU ne sont pas tous finalisés. Mieux vaut un PDU en retard qu'un PDU bâclé !", note le GART.
Début mai, sept autres PDU en étaient au stade de l'élaboration des projets, treize à la phase des scénarios ; enfin, seuls une dizaine d'autres, au stade de diagnostic, étaient alors manifestement en retard.
Stigmatisant ce retard, le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'environnement avait mis en accusation les élus locaux. Selon le GART, « il semble pourtant mal placé pour donner des leçons. Le PDU Ile-de-France - le seul dont l'État a la charge actuellement à l'enquête publique, n'est pas encore approuvé. Quant aux plans régionaux de la qualité de l'air (PRQA) et aux plans de protection del’atmosphère(PPA), qui relèvent eux aussi de sa responsabilité, ils sont loin d'être finalisés. Faut-il rappeler que seuls deux PPA ont été adoptés ?
Par ailleurs, les décisions tardives de certains préfets portant sur le lancement des enquêtes publiques ont retardé ou bloquent toujours la finalisation de quelques PDU."
Toujours selon l'étude du GART, six orientations des PDU définies dans la loi sur l'air ont été globalement respectées, dans leur esprit, mais aussi de façon concrète et chiffrée.
Une dizaine de PDU annoncent une réduction de 4 à 8 points de la part modale de la voiture d'ici cinq ou dix ans. La plupart visent une augmentation de la part modale des transports collectifs de 2 à 6 % en dix ans, grâce à un renforcement important de l'offre, une qualité de service améliorée et un développement de l'attractivité des réseaux.
Ils mettent également en oeuvre un véritable partage de la voirie, en faveur des piétons et des vélos. Ainsi, les agglomérations qui chiffrent l'augmentation de la part des vélos, visent une part de marché pouvant atteindre 10 % des déplacements, alors que, à l'exception de Strasbourg, aucune ne dépasse les 5 %. Des schémas directeurs spécifiques ont été élaborés et dix PDU sont allés plus loin, en leur allouant des budgets dédiés allant de 4 à 100 millions de francs.
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